Publié dans Société

Planning familial - 5,1 millions d'utilisateurs réguliers d'ici 2028 

Publié le vendredi, 12 juillet 2024
Une grossesse non désirée est toujours un fardeau, que ce soit pour la femme elle-même, pour la famille mais aussi pour le pays  Une grossesse non désirée est toujours un fardeau, que ce soit pour la femme elle-même, pour la famille mais aussi pour le pays 

Depuis ces dernières années, Madagascar a réalisé des progrès significatifs dans l'amélioration de l'accès aux méthodes contraceptives et aux soins en matière de planning familial. Cette évolution est marquée par une hausse remarquable de la prévalence contraceptive nationale, passant de 5 % en 1992 à 43 % en 2021. Ces avancées, bien que louables, mettent en lumière les inégalités encore présentes dans le pays. Plusieurs facteurs ont contribué à ces progrès, notamment l'instauration de lois régissant la santé de reproduction et la planification familiale, la mise en place de mesures d'exonération pour les produits contraceptifs, ainsi que l'intégration de la planification familiale comme un pilier essentiel du capital humain dans la Politique générale de l'Etat (PGE).
Le lancement du Forum national sur la promotion du planning familial, réalisé hier, a été une occasion pour le Président de la République, Andry Rajoelina, de souligner l'objectif ambitieux du Gouvernement d'atteindre 5,1 millions d'utilisateurs réguliers en planification familiale d'ici 2028. Pour concrétiser cette vision, diverses initiatives sont déjà en cours, telles que la multiplication des points de distribution gratuite de contraceptifs à travers le territoire national et l'accent mis sur l'éducation des jeunes. Ce forum, qui se tient les 12 et 13 juillet 2024 à l'hôtel Carlton, Anosy, constituera une plateforme d'échange et de partage d'idées pour élaborer des stratégies efficaces en faveur de la transformation sociale et économique de Madagascar à travers sa population.

Contribution dans la lutte contre la pauvreté
L'accès aux moyens de contraception est reconnu comme un outil puissant dans la lutte contre la pauvreté et dans l'amélioration des conditions de vie. Le Chef de l’Etat a souligné lors dudit Forum National que chaque enfant né devra être désiré et avoir accès à tous les besoins fondamentaux. « Une grossesse non désirée est toujours un fardeau, que ce soit pour la femme elle-même, pour la famille mais aussi pour le pays. Je souhaite que chaque enfant qui naisse soit un enfant désiré qui aura accès à tous les besoins fondamentaux pour garantir et devenir un citoyen actif au sein de sa communauté », a déclaré le Président.

Maximisation des retombées positives
Investir dans la planification familiale et la santé maternelle offre une opportunité unique de réaliser des bénéfices économiques importants, tout en contribuant à sauver des vies et à promouvoir l'égalité des genres. Les investissements actuels pourraient se traduire par des retours financiers considérables d'ici 2050, ce qui permettra d’éviter un nombre important de grossesses non désirées, de décès maternels et de mortalité infantile. De plus, la réduction des écarts entre les genres pourrait avoir un impact significatif sur la croissance économique mondiale, ajoutant potentiellement des milliards de dollars au PIB global.
La récente augmentation de l'investissement dans la planification familiale par Madagascar, allouant désormais 2,4 milliards d’ariary contre 110 millions auparavant, démontre l'engagement du pays en faveur de la santé maternelle et du bien-être familial. Ce renforcement des efforts s'inscrit dans une démarche globale visant à maximiser les bénéfices économiques et sociaux de la planification familiale. En investissant davantage dans ce secteur crucial, Madagascar aspire à améliorer la qualité de vie de sa population et à contribuer à la stabilité et à la croissance économique à long terme.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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